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surmonter ses peurs jour après jour… le retour de l’espoir coucou tout le monde ! tout d’abord, merci beaucoup pour vos messages, ils me touchent vraiment. je sais que cela fait longtemps que je ne vous ai pas écrit mais je tenais à vous informer de tout ce qui s’est passé durant mon absence, même si c’est toujours difficile pour moi d’en parler. comme vous avez dû vous en douter, j’étais prête à me tuer, vraiment. je voulais en finir, alors j’ai sauté dans la seine, dans l’espoir de me noyer. cependant, tout ne s’est passé comme je l’avais prévu, mais je me rends compte aujourd’hui que c’est bien mieux comme ça. un jeune homme qui passait juste à côté à ce moment-là m’a vue, et je suppose qu’il ne pouvait pas laisser quelqu’un, même une inconnue, mourir sans rien faire. je ne me souviens pas vraiment de ce qu’il s’est passé puisque j’étais en train de perdre connaissance, mais, en tout cas, je me rappelle avoir senti qu’on me tirait hors de l’eau. en me réveillant à l’hôpital, je l’ai vu à côté de mon lit, qui attendait pour pouvoir prendre de mes nouvelles. a ce moment-là, je me suis dit que, si quelqu’un que je ne connaissais même pas pensait que je devais vivre, alors, peut-être que ma vie en valait la peine. il m’a laissé son numéro de téléphone pour que je lui donne des nouvelles, et on s’est revu plusieurs fois par la suite. parallèlement à ça, je suis allée chez un autre neuropsychologue, je n’osais pas retourner chez monsieur p. après avoir tenté de me suicider, j’avais trop honte. petit à petit, j’ai commencé à reprendre confiance en moi et à voir ce qu’il y a de bien dans la vie, même si j’ai toujours du mal à être à l’aise en public. je ne vous cache pas que c’est en partie grâce à s., mon « sauveur » comme on pourrait dire. depuis maintenant 5 mois, nous sommes ensembles. j’ai de nouveau un travail, je me sens enfin vivante, aimée et utile. je suis de nouveau capable. pourquoi est-ce que je suis revenue sur ce blog que j’ai abandonné depuis presque 6 mois ? eh bien, il y a quelques jours, j’ai vu une émission sur la dépression et le suicide à la télévision. cela a été difficile pour moi de me rappeler ce passé douloureux, et de me dire que j’aurais très bien pu faire partie de leurs statistiques. cependant, je l’ai quand même trouvé très intéressant, et, comme sur ce blog je tente aussi d’aider les personnes qui se trouvent dans le même état que moi il y a un an, je me suis dit que cela pourrait être utile de d’en faire un résumé. a travers cette émission j’ai appris que la dépression était le plus commun des troubles de l’humeur. l’âge moyen de début de dépression majeure est compris entre 40 et 50 ans et apparaît plus souvent chez les femmes que chez les hommes. pour les personnes ayant déjà fait une dépression, il y a un risque de récurrence qui augmente en fonction du nombre d’épisodes. par exemple, une personne qui a fait une dépression a un risque de récurrence de 60%, alors qu’une personne ayant déjà fait 3 épisodes a un risque de récurrence de 90%. la dépression se définit par un ensemble de critères standards. le nombre et la sévérité des symptômes permettent de distinguer trois degrés de sévérité d’un épisode dépressif : léger, moyen et sévère. les symptômes de la dépression sont nombreux : l’état de tristesse et d’anhédonie (c’est-à-dire le fait d’être incapable de ressentir des émotions positives dans des situations qui devraient normalement en provoquer), la réduction du plaisir et une perte d’intérêt, la diminution de l’élan vital, une fatigue importante et permanente, le manque de confiance en soi, d’estime de soi, la diminution des capacités de concentration, un sommeil perturbé ou encore des troubles de l’alimentation et du poids. puisqu’il est vrai qu’une personne en dépression peut très bien perdre l’appétit comme l’inverse, c’est-à-dire se réfugier dans la nourriture. et le dernier symptôme est le fait d’avoir des idées suicidaires récurrentes, et c’est ce fait-là qui m’a revenir vers vous. car c’est ce qui m’est finalement arrivé, et ce dont je suis arrivée miraculeusement à me relever. dans ce documentaire, ils parlaient aussi des personnes âgées, et j’ai pensé que je pouvais toujours vous en parler, si jamais vous vouliez diagnostiquer vos proches car elles ne sont que rarement diagnostiquées. en effet, seulement 30 à 40% des cas sont pris en charge. ce documentaire parlait aussi du suicide et, comme vous le savez, c’est un sujet qui me touche tout particulièrement. chaque année dans le monde, plus de 800 000 personnes meurent de suicide, soit une personne toutes les 40 secondes. le risque de suicide est plus élevé chez l’homme que chez la femme. le ratio tentative/réussite du suicide est proche de 1 chez la personne âgée et les hommes ont un ratio plus élevé que les femmes. les moyens brutaux tels que la pendaison ou les armes à feu sont les plus utilisés. le suicide touche 57 % des personnes de 5 à 44 ans. mais les enfants de moins de 5 ans ne sont pas touchées du tout par le suicide ; c’est également le cas des autistes. le taux de décès par suicide est passé en france de 20,3 pour 100 000 habitants en 1990 à 16,2 pour 100 000 habitants en 2011, un taux qui reste élevé. par rapport aux autres pays européens, la france a un taux de suicide élevé (après la finlande, la belgique et les pays de l’est), bien supérieur à la morenne européenne de 10,2 suicides pour 100000 habitants. voilà, c’est tout pour ce documentaire. pour en revenir à moi, j’ai enfin réussi à surmonter cette mauvaise passe, aussi, je voudrais vous faire part de quelques petits conseils si vous aussi êtes mal dans votre peau. lorsque vous sentez que vous n’allez pas bien, que vous n’êtes pas comme d’habitude, que vous n’avez plus aucune envie (voir les symptômes de la dépression) ; n’attendez pas pour aller voir quelqu’un avec qui vous pourrez en parler et donc arranger les choses. il ne faut pas trop attendre car cela pourrait empirer avec le temps et peut-être aller jusqu’au suicide. ne faites pas comme moi, donc. et surtout, il faut en parler à un proche. celui-ci ne pourra pas vous guérir mais il vous aidera à surmonter vos difficultés de la vie quotidienne, et pourra peut-être vous conseiller. je voulais faire une petite conclusion sur ma propre expérience avec la peur, qui a pris, et prend toujours (mais tout de même moins) une place importante dans ma vie. je me suis rendue compte que, bien que très paralysante quand elle est poussée à l’extrème, elle peut aussi nous protéger. en effet, à la base, la peur primaire est là pour nous protéger d’un éventuel danger, et elle nous sert tous les jours. je pense par exemple à la fois où j’ai failli me faire écraser, je ne sais pas si vous vous en souvenez. mais le problème est que, lorsque l’on y accorde trop d’importance, nos phobies prennent le dessus et nous empêchent de vivre correctement. ces phobies constituent un gros handicap social car il y a certaines choses que l’on va éviter. par exemple lorsque l’on est agoraphobe, on évite les gens et donc on reste chez soi alors que justement il faudrait en parler pour aller mieux. il faut donc essayer de trouver un équilibre, et j’espère vraiment y arriver un jour, même si je me suis beaucoup améliorée depuis que j’ai débuté ce blog. si vous êtes dans le même cas que moi avant, je vous soutiens de tout mon cœur, et j’espère que vous réussirez à vous en sortir. voilà, je ne vois plus d’utilité à continuer ce blog maintenant que je vais mieux et que j’ai tout repris à zéro. merci de m’avoir soutenue tout au long de cette épreuve ! je vous aime et je vous souhaite une vie pleine de bonheur, bisous. avec amour lola publié dans : mon histoire | le 21 janvier, 2015 | 2 commentaires » -- ma décision malgré l’aide de mes parents, je n’arrive pas à remonter la pente. je me sens tellement coupable de leur avoir demandé de l’aide ! je vois bien qu’ils voudraient m’aider mais ils n’y arrivent pas. d’ailleurs, j’ai arrêté ma thérapie il y a deux semaines puisque